3 de outubro de 2008

MADAME

O Ramalhão em Imagens, entrevistou Madame Jeanine Faria da Costa, uma professora que se reformou recentemente deixando muitas, imensas, saudades. Esta entrevista, realizada pelo professor João Carlos Melo, estará disponível em Português em breve.

Portrait
Lisbonne le 26 septembre 2008

Nom :
Jeanine Marie-José LAN FARIA DA COSTA

Lieu et date de naissance
Le 4 Avril 1944 à la Destrousse, Bouches-du-Rhône, France.
1ère photo de bébé prise sur un char de combat des alliés (américains) peu après le débarquement de Provence le 25 août 1944.

Mon parcours au Ramalhão :
Entrée en octobre 1974, juste après la Révolution des œillets (l’Histoire me poursuit !!!) et départ en novembre 2007, imprévu mais original dû à une chute spectaculaire et un poigné cassé !

Discipline et années d’enseignement :
Le français exclusivement : heureusement pour mes élèves qui savent que la langue de Camoes n’est pas ma tasse de thé .Quant aux nombres des années, faites-en vous même le compte.

Aimez-vous vivre au Portugal ? Pourquoi ?
Une très célèbre chanteuse et danseuse de Revue, française d’origine guadeloupéenne Joséphine Baker, chantait : « J’ai deux amours, mon Pays et Paris… » Et bien moi je dis : « J’ai deux amours, mon Pays et Lisbonne !

Que pensez-vous de la politique en France ?
Avec un président « bling-bling » qui se prend pour Napoléon, marié à un ex-mannequin reconverti en chanteuse il n’y a pas grand-chose à penser. Mais je crois que c’est la même chose dans la majorité des pays actuellement, les Hommes d’Etat pensent trop à leur « Gloire », à leur image ou à leur fortune personnelle pour pouvoir faire une politique honnête

Comment allez-vous passer votre temps maintenant que vous êtes plus libre ?
Je vais davantage partager mon temps entre la Provence où vit ma mère, Paris où sont ma sœur, ma nièce et mon beau-frère et bien sûr Lisbonne où habitent mes filles et mes petites filles. Maria (3 ans, vient de rentrer au lycée français et c’est elle que je vais maintenant « enquiquiner » pour les devoirs de français !
Et sans oublier, évidemment les bons moments que je vais partager avec mes amis portugais ici dans mon pays d’adoption..


Que vous souvenez-vous de votre vie au collège ? Racontez quelques épisodes qui vous aient marquée.
Il y en a tellement que demain je serai encore en train de vous les raconter, des moments de joie, de tristesse : il y a eu de tout, mais en voici quelques uns pêle-mêle au long des années :
- Les élèves du 7º ano qui me regardaient bouche- bée, en 1974, lors de mon premier cours (les pauvres!, elles se croyaient en Chine).
-Les « dégustations » gastronomiques de fromages et de saucissons français que les élèves du 10º et 11º anos venaient faire chez moi, quand je rentrais de France (à ce moment-là il n’y avait pas encore les grandes surfaces au Portugal).
-Les pique-niques organisés avec les 7º, 8º et 9º anos à pied, au château des Maures ou à Santa Eufémia, avec le repas transporté dans de grandes marmites en aluminium, entre midi et 15 heures à la grande joie des habitants de São Pedro qui nous regardaient passer.
-Les « GRANDES FETES » organisées avec la participation enthousiaste de tous : profs, élèves, soeurs et personnel auxiliaire.
-L’ alarme à la bombe et la fuite de tout le collège au fin fond de la «Quinta»
-Le début d’incendie dans la classe du « cycle » avec l’intervention spectaculaire des pompiers à la grande joie des élèves
-Le triste départ des 4 sœurs décédées dans un accident de la route sur le chemin de Fatima.
-Les anecdotes comiques que me racontait le matin, au secrétariat, Sœur Guadaloupe et qui me permettaient de commencer la journée de bonne humeur.
- la convivialité et l’amitié de mes «vieux collègues et amis» et leurs enfants qui ont été mes élèves
-Les querelles retentissantes avec Madre Thérèse qui se terminaient souvent par une bise (mais pas toujours !) et l’amitié inconditionnelle qu’elle a eue envers moi malgré tout.
-Et le bonheur de croiser le Padre Domingos, qui allait donner ses cours de maths, toujours souriant, entoure d’une nuée d’élèves qui l’adoraient. Mais qui n’aurait pas aimé cet Homme merveilleux ?
Mais il y a tant de souvenirs que je ne puis tous les citer

A TOUTES ET TOUS MES ELEVES, MES COLLEGUES, AUX FONCTIONNAIRES, AUX PARENTS D’ELEVES QUI M’ONT TEMOIGNE LEUR AMITIE ET LEUR CONFIANCE JE DIS UN GRAND MERCI


-Et maintenant la fierté d’entendre MADAAAAAAAAAAAAAME, dans la rue, les magasins, les avions (nous avons de très nombreuses élèves hôtesses à la TAP) et de voir leurs visages souriants à la télévision, de les savoir professeurs (même de français ! imaginez-vous ça ?), médecins, avocats ingénieurs, scientifiques, bijoutiers, pharmaciens, vétérinaires, psychologues et exerçant tant de professions différentes est un ENORME plaisir pour moi.
Sans parler, bien entendu du plaisir d’avoir des anciennes élèves du Ramalhão comme collègues

MERCI A TOUS ET A TOUTES
Je souhaite tout le bonheur possible à ma collègue, amie et remplaçante, « Sôtora » Manuela Fragoso en lui incombant la charge de traduire ce petit portrait en portugais pour ceux et celles qui n’ont pas encore appris le français. !!!
Merci et bonne chance à toutes


MADAME (tout simplement!)

4 comentários:

Persona Naturale disse...

Grande senhora, grande professora, grande pessoa!

Por tudo o que me transmitiu um enorme bem haja!

Obrigada Madame Jeanine!

Um beijinho da sua "Adelaide" (Andreia Martins)

Unknown disse...

Olá a todos,
Fui aluna do colégio de 1974 a 1981, tenho actualmente 44 anos e soube da existência do blogue através da própria Mme.Jeanine, que, acidentalmente e por uma feliz coincidência através de amigos comuns, consegui retomar o contacto há pouco tempo!
Devo confessar que, ao entar no link do colégio e ao ler os depoimentos lá escritos e esta entrevista com a Mme.Jeanine, as lágrimas cairam-me porque, de facto, 7 anos da nossa vida passados em regime de internato, não ficaram esquecidos! As memórias são imensas, as saudades...muitas, e o lamento profundo de arrependimento de nunca ter voltado aí, durante todos estes anos! (sabe Deus quantas vezes o desejei!)Lembro com muita saudade todas as Irmãscom quem convivi ao longo dos anos, os professores, as colegas e AMIGAS. Não dá para explicar a emoção que senti ao ver as fotos dos "meus" sítios preferidos na Quinta, enfim...estou feliz por ter tido oportunidade de rever tudo isto. Quero deixar aqui o meu testemunho de gratidão e de apreço a todos aqueles que contribuíram para a minha formação, que foram a minha família, que fizeram de mim a Mulher que sou hoje! A todos, o meu Bem Hajam e Obrigada por todos os valores que me souberam transmitir para que eu os possa, hoje, transmitir aos meus filhos!
Quanto à Mme. Jeanine, não há palavras...tudo o que ainda hoje sei de francês, a ela o devo, para além da amizade que criámos e que se manteve ao longo do tempo.

Maria Beatriz Guia Barroso da Silva
(Mabi)
Montijo, 13 de Novembro de 2008

P.S. - Se alguma das minhas "contemporâneas" me ler, aqui fica o meu mail...contactem-me.
beatriz1964@gmail.com

teresinha disse...

Bem haja Madame!!! Fui das primeiras alunas da Madame e posso dizer com toda a certeza que ela marcou todas as suas alunas.... Grande amiga.. Para mim foi talvez das pessoas mais importantes e que mais me marcaram os meus 7anos de Ramalhao!
Muito obrigada por tudo... As suas aulas... Os lanches em sua casa... As idas ao cinema.. As idas ao preto...
Bem haja Madame Jeanine... Foi e será sempre uma referencia para mim...
Teresinha Arantes Pedroso FONSECA
Ramalhao 1970 a 1977

Helena Ribeiro de Castro disse...

Ma chère amie!!!!